Un aménagement durable est composé d’une variété de plantes indigènes ou adaptées aux conditions (telles que le climat, le type de sol, les conditions d’ensoleillement) du milieu dans lequel elles sont implantées. Il requiert très peu d’entretien, parce qu’il a été aménagé ou a été entretenu de manière respectueuse de l’environnement, ou les deux.
L’aménagement paysager devrait idéalement comprendre plusieurs strates végétales : herbacées, arbustes et arbres. L’on y favorisera également la présence d’une pelouse diversifiée, comptant plus d’une espèce de graminées, de même que la présence de plantes à floraisons différentes, fournissant ainsi aux pollinisateurs de quoi butiner tout au long de leur période d’activité.
La diversité de l’aménagement rend celui-ci plus résistant à la sécheresse, aux maladies et aux infestations.
Bienfaits
- Meilleure résistance à la chaleur et à la sécheresse
- Favorisation de la biodiversité locale en créant un environnement plus complet
- Aide les pollinisateurs en leur fournissant de la nourriture tout au long de l’été
- Meilleure résistance aux ravageurs et aux insectes indésirables
- Un atout pour la santé humaine et pour contrer les îlots de chaleur
- Économie de temps et d’argent
Pelouse diversifiée
Les principes de diversité et d’entretien d’un aménagement durable s’appliquent également à la pelouse.
Lorsque celle-ci est composée d’une plus grande diversité d’espèces (trèfle, thym, violettes, etc.) bien adaptées aux conditions du milieu, la pelouse devient naturellement plus résiliente.
Trucs et astuces
Lors de l’implantation d’une pelouse, il est recommandé de tenir compte des conditions d’ensoleillement et de la qualité du sol.
Puisque le gazon a besoin d’au moins quatre heures d’ensoleillement par jour, les zones ombragées, notamment au pied d’un grand arbre, ne sont pas propices à sa croissance. Il existe de nombreux couvre-sols nécessitant moins d’entretien, d’eau et d’ajout d’amendements que le gazon; ils s’avèrent très intéressants pour les zones moins ensoleillées et plus difficiles à atteindre avec la tondeuse. Encore mieux, ils peuvent apporter une diversité esthétique.
Pour une pelouse plus vigoureuse, il est possible d’aérer son terrain et de le ressemer aux printemps ou à l’automne.
Un gazon jaune ?
Projet pilote- vitrine écologique
Ce projet-pilote a été implanté près du Pôle culturel de Chambly cet été, afin de faire valoir la beauté des aménagements durables par le biais de couvre-sols diversifiés.
Le but du projet était de donner un aperçu aux citoyens de variétés de couvre-sols autres que le gazon traditionnel, et de les inciter à mettre de côté les fertilisants et les pesticides, favorisant ainsi l’intégration de la biodiversité dans les milieux de vie.
Le projet est composé de trois parcelles dans lesquelles ont été semées : un mélange de fleurs sauvages, indigènes et vivaces; du trèfle; et un mélange de trèfle et de gazon. Outre un arrosage et un désherbage au moment de l’implantation du projet, l’entretien des parcelles a été minimal.
Calendrier d’entretien de la pelouse
Avoir une pelouse verdoyante et écologique, c’est possible? Oui!
Pour vous aider à vous rappeler des moments-clés, voici un calendrier d’entretien imprimable, que vous pouvez conserver précieusement à la maison.
Pratiques durables dans la gestion de l’aménagement paysager
Nul besoin de recommencer tout votre aménagement paysager à neuf pour le rendre durable ! Vous pouvez déjà tendre vers le principe de durabilité en adoptant quelques gestes simples.
Limiter la tonte du gazon
Pratiquer la tonte de façon plus espacée, en évitant de couper plus du tiers des brins de gazon. Maintenir le gazon à une hauteur de 7 à 8 cm favorise un enracinement profond et aide à prévenir la prolifération d’insectes nuisibles et de mauvaises herbes.
Toutefois, les premières et dernières tontes de l’année doivent être effectuées à 5 cm.
Laisser l’herbe coupée au sol
L’herbicyclage, qui consiste à laisser au sol les résidus de coupe sur la pelouse, assure une meilleure résistance de celle-ci à la sécheresse et aux maladies, puisqu’elle bénéficie d’un apport en eaux, en éléments nutritifs et en matières organiques. À l’automne, plutôt que de mettre en sac les feuilles mortes, il est possible de les tondre en laissant les résidus au sol.
Limiter l‘utilisation de l’eau potable
Une pelouse ne nécessite que peu d’eau par semaine. Ainsi, au Québec, 65 à 100% des besoins en eau sont comblés par les précipitations. Il n’y a donc pas lieu de l’arroser fréquemment.
Pour les plantes, il est possible de compléter l’arrosage grâce à l’eau recueillie d’un baril récupérateur d’eau de pluie.
Laisser de côté les engrais et les pesticides
Il est également possible d’utiliser le compost afin d’améliorer le sol. Utiliser un composteur à la maison assurera de plus une meilleure gestion des résidus de table.
Privilégier les semences indigènes
On dit d’une plante qu’elle est indigène lorsqu’elle croît naturellement dans une région.
L’implantation de telles espèces est un atout pour un aménagement durable en raison de leurs qualités de résistance. Les plantes indigènes à fleurs fourniront une variété de pollen à butiner par les insectes pollinisateurs.
Aménager un jardin de pluie
Un jardin de pluie est un aménagement composé de différents substrats, de plantes et d’arbustes. Placé stratégiquement sur une propriété, sa mission est d’intercepter l’eau de ruissellement pour éviter qu’elle ne se dirige directement vers le réseau pluvial de la Ville, allégeant ainsi la pression sur celui-ci..
De formes et de de tailles diverses, ces jardins intelligents permettent également de filtrer l’eau de ses polluants, de recharger la nappe phréatique, d’attirer les pollinisateurs, de réduire les îlots de chaleur et de créer des aires de biodiversité.
Pour en savoir plus
Projet de restauration du lac Waterloo par aires de biorétention – organisme Action lac Waterloo : jardinsintelligents.org