Projet 3 : Le Jardin Boileau : entre le passé et le présent
Présenté par : Karine Boulanger
Description :
René Boileau (1754-1831), négociant et père du notaire René Boileau (1779-1842), était un passionné d’horticulture. En 1819, il a donné le terrain actuel à son fils, qui y fait construire sa célèbre maison en 1820, et hérite de la terre paternelle en 1831. Je propose donc que ce site devienne un jardin en souvenir de la famille Boileau, pour rappeler le passé rural de Chambly, mais aussi pour sensibiliser les visiteurs à des enjeux environnementaux actuels.
J’imagine pour le site une version rustique du jardin à la française : des allées gravillonnées au tracé rectiligne, des carrés pour les plantes, une tonnelle, des bancs, des arbrisseaux fruitiers, de jeunes arbres qui deviendraient grands. Les arbres matures et les buissons déjà sur le site seraient précieusement conservés et intégrés à l’ensemble. Le terrain dispose en plus d’une vue unique sur le bassin à mettre en valeur par l’aménagement paysager.
Pour marquer l’histoire du lieu, le tracé des allées centrales reprendrait exactement celui du pourtour de la maison disparue. Un élément architectural viendrait souligner son emplacement. Il pourrait s’agir par exemple d’une silhouette sur verre comme au Parc du Sacré cœur au Trait-Carré (Québec) ou des portraits de la famille, ou encore d’un élément architectural symbolique, comme un linteau de porte. Le bleu caractéristique de la maison dans ses dernières années pourra être repris par touche dans le mobilier du jardin qui, sans tomber dans le faux antique, s’inspirera de celui du 19e siècle. Enfin, des panneaux indicatifs résumeraient l’histoire du site et le but du jardin, et identifieraient les plantes et les arbres.
Pour faire le pont avec les préoccupations environnementales actuelles, le Jardin Boileau serait un jardin urbain écologique modèle. Pour favoriser la biodiversité, le jardin se composerait de plantes indigènes et\ou mellifères bénéfiques aux abeilles, oiseaux et insectes. Cela le rendrait aussi plus facile d’entretien. On privilégierait des espèces cultivées par les Boileau tels que des iris, des ancolies, du chèvrefeuille du Canada. Et pourquoi pas de la ciboulette, que Boileau faisait planter en grande quantité sur ses terres le long des allées ou au pied des arbres ! La diversité et l’originalité des plantes choisies contribueraient à l’attrait du jardin. Le jardin intégrerait en outre des abris pour les insectes pollinisateurs indigènes (hôtels à insectes) et des nichoirs et mangeoires pour les oiseaux, en choisissant des modèles beaux et non industriels. Il serait autonome en matière d’irrigation (barils récupérateurs d’eau de pluie). Tous les matériaux utilisés pour le mobilier et l’équipement seraient locaux, éco responsables et durables (en évitant plastique, béton et compagnie). La nuit, l’éclairage y serait très discret, voire inexistant, pour ne pas contribuer à la pollution lumineuse. Aucun pesticide n’y sera utilisé. Enfin, les résidus de jardinage seraient compostés sur place. Autant de façons de faire qui allaient de soi à l’époque des Boileau !